Tour de France: "On espère gagner une étape avec lui"... Clément Champoussin a passé un cap

A 27 ans, Clément Champoussin n’est plus ce jeune premier qui vient pour découvrir l’ambiance du Tour de France. Le Niçois enchaîne une troisième Grande Boucle consécutive. "C’est toujours un plaisir surtout pour un Français et il y a moins de stress que la première fois", estime le grimpeur, qui a vécu la grande présentation à Lille jeudi soir.

Après deux Tours sous le maillot d’Arkéa, il s’élance avec la tunique de la très cosmopolite XDS-Astana, qui compte sur son Français. "Il travaille bien depuis le début de saison, mais il peut faire encore mieux", estime Alexandre Vinoukourov, son manager. "On espère gagner une étape avec lui".

"Cibler des étapes"

Une mission difficile mais pas impossible pour celui qui avait déjà goûté à un succès d’étape sur un grand Tour (Vuelta 2021).

"Nous n’avons pas le coureur pour faire un classement général, donc on vient pour faire des résultats sur certaines étapes, on va en cibler certaines", expliquait hier après-midi le Niçois, qui sera également chargé "d’aider pour le mieux les sprinteurs" (lire ci-contre). Le Tourmalet, le Ventoux ou le col de la Loze sont au menu de cette 112^e édition, des noms mythiques qui font rêver tous les grimpeurs, mais l’ancien vététiste a une vision plus large de ce Tour.

Le général pour plus tard

"Il y aura de belles étapes de moyenne montagne, où il peut se passer beaucoup de choses, même la première semaine est vallonnée, avec des arrivées pour puncheurs. Il y aura de la nervosité, pas mal de vent, de la pluie, un peu comme sur Paris-Nice".

Cette course au soleil dont il avait pris la 7^e place du général en mars, en finissant 2^e de la 5^e étape derrière Lenny Martinez. D’ailleurs, cette saison, il a terminé trois fois dans le top 10 des quatre courses à étapes du World Tour qu’il a disputées (10^e sur le Pays Basque et le Tour de Suisse, abandon en Romandie). De quoi lui donner des idées de viser une place au général sur un grand Tour? "Si je progresse, à l’avenir, ce serait bien d’essayer sur le Giro et la Vuelta sur 3 semaines, mais pas sur ce Tour de France", temporise l’enfant de Cimiez. Surtout que la domination de Pogacar limite l’ambition de ses adversaires. "C’est le favori n°1 et la première semaine lui correspond très bien, lui qui aime les classiques. Mais, sur trois semaines, on est à l’abri de rien..."